Quo Vadis

Quo Vadis n'est pas un jeu tout neuf mais on m'a toujours dit qu'il fallait respecter ses ainés... d'autant plus que la version 2005 du presque classique de Reiner Knizia mérite qu'on s'y attarde.

 Dès la vision de la boite, on ne peut qu'être intrigué : vous êtes sûr qu'il s'agit bien du jeu de plateau ? C'est pas une versin avec des cartes plutôt ? Nan parce que la boite de 17 cm sur 12.5 cm ca fait pas trés grand pour faire tenir un plateau... Et bien si petit scarabée, tes doutes au sujet d'Amigo montrent bien que tu n'as pas la foi car Amigo est aussi grand que ses boites sont petites ! Tout ça pour dire qu'il y a bien un jeu de plateau dans cette petite boite, même si le plateau en question n'est pas trés grand et qu'il a été vicieusement plié en tout plein de morceaux. Ils sont même tellement forts chez Amigo qu'ils nous ont même mis deux sacs en toiles qui ne servent à rien sauf à ranger.

Ceci dit, la simple vision du matériel laisse facilement présager un jeu avec un thème plutôt plaqué même si il est tout à fait dans le ton. Soyons honnête, même si on sent bien le côté politique fourbe du sénat romain, Quo Vadis aurait pu tout-à-fait être un jeu abstrait sans que cela ne change grand chose.

Les règles en elles-mêmes sont relativement simples et sont assimilées en quelques minutes. Il s'agit d'atteindre le sénat en traversant des chambres et en récoltant des lauriers, le joueur ayant le plus de lauriers tout en ayant au moins un sénateur au sénat gagne la partie. Rien de vraiment compliqué. Là où le jeu prend tout son intérêt, c'est que traverser une chambre ne se fait pas sans encombre : on ne peut quitter les lieux qu'en ayant la majorité des voix ! Soit vous possédez vous-même la moitié des sièges et tout va pour le mieux, soit plusieurs joueurs sont représentés et là il va falloir faire preuve de diplomatie. C'est justement ce dernier point qui se révèle particulièrement jouissif car il va falloir faire miroiter des avantages aux autres joueurs pour qu'ils vous laissent prendre de l'avance sur eux... pas facile !

A la lecture des règles, on sent que Quo Vadis risque d'être un vrai jeu d'enfoiré, où tous les sales coups sont permis et où les parties peuvnet s'éterniser en cas de statu quo. Heureusement, quelques petites règles supplémentaires viennent résoudre ce problème comme une retribution minimale pour les joueurs offrant leur voix ou comme l'obligation de tenir ses promesses. Du coup, les parties sont assez rapides et la situation n'est jamais vraiment bloquée.

Au final, Quo Vadis est un jeu  trés plaisant à la condition d'y jouer avec des personnes adeptes de la négociation. Dans le cas contraire, disons le tout de suite, les parties seront ennuyeuses à mourir. D'un autre côté, Quo Vadis est un jeu qui se veut accessible, presque grand public, et les vrais fans de diplomatie risquent de se sentir frustrés par le manque d'options offertes. Nous voila donc en présence d'un jeu moyen qui risque donc de distraire le plus grand nombre sans toutefois passionner personne. Ceci dit, vu son prix, vous pouvez vous laisser tenter sans risques.

Quo Vadis (Allemand)

Un jeu de Reiner Knizia 

Edité par Amigo

3 à 5 joueurs à partir de 12 ans

Durée 45 minutes (trés variable selon la tchatche des joueurs)

Prix moyen : 17€